L’Hôtel Tiama d’Abidjan
Plateau était aux couleurs de la deuxième édition de la journée africaine de
l’état civil, ce mercredi 14 août 2019. Célébrée sous le thème : « Des
actes de naissance pour tous : une nécessité pour la protection des droits
humains et pour la promotion de l’inclusion », cette journée a réuni
plusieurs experts nationaux et
internationaux de l’état civil autour d’un panel.
A cette occasion, le Directeur de l’Etat civil
et de l’Identification de l’ONECI, qui a représenté le Directeur Général , M.
Konaté Diakalidia a , dans son discours d’ouverture, rappelé qu’un extrait
d’acte de naissance en tant que document légal avec preuve d’âge, permet de prévenir
les violations des droits des enfants, notamment le mariage d’enfants, le
travail et la traite d’enfants, l’utilisation d’enfants soldats en situation
d’urgence. Il a, par la suite, relevé les résultats satisfaisants des actions
de sensibilisation dans les régions de la Nawa, le Gboklè et San Pedro ou les
taux d’enregistrement des faits d’état civil sont les plus faibles du pays. En
effet, les déclarations ont atteint 80%, ce qui avoisine la norme
internationale. A-t-il expliqué.
A sa suite, se sont
succédés 3 groupes de panelistes qui ont exposé sur trois sous-thématiques à
savoir, les défis du nouveau système d’état civil ivoirien, la loi spéciale et la promotion des droits de
l’homme et enfin la nécessité pour la
promotion de l’inclusion.
A travers les
présentations des experts, l’assistance a pu comprendre que le Registre
national des personnes physiques (Rnpp) est la solution aux défis de
l’universalité des déclarations des faits d’état civil. Car faut-il le rappeler
le Rnpp est un système de traitement des données qui assurent l’enregistrement
des données, la mémorisation et la communication d’informations relatives aux
personnes physiques en vue de la mise en place d’un fichier national.
D’un point de vue
global, force est de reconnaitre que sans un état civil bien élaboré, il ne
peut y avoir de statistiques fiables. C’est pourquoi, les spécialistes de
l’état civil préconisent la modernisation de l’état civil qui passe
nécessairement par l’informatisation, l’interconnexion des circonscriptions
d’état civil, la dématérialisation des procédures de déclaration, les
enregistrements et de délivrance des actes d’état civil.
Quant à la nécessité
pour la promotion de l’inclusion, Mme Dieket Minata, Directrice de la Direction
d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides, a soutenu que les droits humains et l’inclusion constituent
un défi important dans la mise en place d’un état civil fiable. C’est pourquoi,
a t‘elle expliqué, dans un souci de protection des droits des apatrides et pour
leur insertion dans le tissu social, ces personnes méritent d’avoir des actes
de naissance pour jouir d’une existence juridique.
Organisée par l’Office
national de l’Etat civil et de l’Identification, cette commémoration a vu la
participation de Ministères techniques, d’organisations internationales,
d’ambassades, d’ONG partenaire et de l’Union africaine.
La prochaine édition de
la journée africaine de l’état civil est prévue le 10 août 2020.
Franck Assemien
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